Liste de lecture pour la rentrée scolaire 2023 pour les adultes

Jul 26, 2023

Alors que nous freinons pour les zones scolaires sur certains de nos raccourcis préférés chaque matin et après-midi, l'ambiance de la rentrée prolifère dans la ville. Mettez l'Alice Cooper au lit, les enfants : l'école est de retour pour l'automne et elle prend des noms. La canicule est passée, semble-t-il, pour l’instant ; les enfants ont des sacs à dos, des cahiers et des livres tout neufs – pourquoi ne devriez-vous pas en avoir vous-même ?

Dans la nouvelle édition de notre liste de lecture annuelle pour la rentrée scolaire pour les adultes, les équipes de SFR proposent des recommandations de fiction et de non-fiction de cette année et de fin 2022, et espèrent que d'autres découvriront quelque chose à aimer. Retrouvez un meurtre mystère du romancier James Reich basé à Santa Fe (et des informations sur un événement SFR ce soir avec l'auteur). Perdez-vous dans le vaste et grouillant recueil de nouvelles du sud-ouest de l’énigmatique Robin McClean. Plongez dans l'horreur des rêves avec Jessica Johns. Faites un road trip avec des extraterrestres dans le nouveau roman de Connie Willis. Et voyez le revers de la médaille de tout ce brouhaha d’Oppenheimer. De plus, glissez-vous dans le pow-pow malsain de cette vie noueuse avec Steven Kolter et touchez le pouvoir de l'escargot trompeusement fragile avec la romancière graphique Maureen Burdock.

Il y a plus d'où cela vient aussi, et maintenant que vous avez peut-être un peu plus de temps libre après que la cloche de l'école ait sonné, s'évader dans les pages d'un bon livre semble plus faisable. Continuez à lire, chers adultes.

Par James Reich

7.13 Livres, septembre 2023

Dans le poème dont le sixième roman de l'écrivain James Reich extrait son titre – qui apparaît en épigraphe dans sa deuxième partie – Percy Bysshe Shelley écrit :

Le désir du papillon pour l'étoile,

De la nuit pour demain,

La dévotion à quelque chose de lointain

De la sphère de notre chagrin ?

La connaissance du poème, que le romantique et provocateur anglais Shelley a écrit avant de mourir avant son 30e anniversaire en 1822, n'est pas nécessaire, mais aide à créer l'ambiance – l'ambiance, vraiment – ​​pour le mystère métaphysique grave et poétique de Reich. Le roman s'ouvre au milieu d'une crise existentielle dans le New York des années 1930, alors que Charles Varnas fouille ses souvenirs, passant au crible des images vives et parfois grotesques alors qu'il tente de se souvenir du meurtre qu'il a pu commettre au Caire cinq ans plus tôt.

« C'était le vingt-cinquième anniversaire de Charles Varnas et sa deuxième visite en Égypte. Maintenant, c'était un meurtrier. Pourtant, il ne se souvenait pas en détail de sa victime, seulement de la présence d'un danger profond refluant dans le désert, pour être emporté comme quelqu'un qui se noie dans le sable ondulé.

Les cheveux noirs désormais teints en blond, Varnas retrouve Campbell, son amant androgyne, avec qui il boit du gin, fume des cigarettes, fait l'amour dans les ascenseurs et discute d'énigmes hantées. Ces énigmes persistent alors que le roman continue de se déplacer dans le temps et dans l’espace, ces deux éléments étant traités avec lyrisme et autorité narrative experte. Alors que les questions se multiplient : Varnas a-t-il réellement commis un meurtre ? Que sait réellement Campbell de son prétendu crime ? La tension psychologique du roman aussi. Reich fait un travail capiteux sur le psychisme de ses personnages principaux, mais pas au détriment de l'environnement, qu'il construit avec une précision souvent super-sensorielle. Prenons une scène dans laquelle Campbell se souvient d'un moment que le couple a passé à Venise, voyageant sur une gondole, dans laquelle elle évoque des visions de la Venise de Thomas Mann, avec sa « chair plissée et malade et l'herbe brune emmêlée des prières englouties ».

De même, Reich équilibre les investigations philosophiques du roman avec son intrigue, conduisant le lecteur vers sa résolution et sa confession déchirante, qui souligne la citation nébuleuse et infâme de Jung qui sert d'épigraphe au roman lui-même :

« Toute personne attentive connaît son enfer, mais tous ne connaissent pas leur diable. »

L'auteur basé à Santa Fe, qui est également essayiste, journaliste et écopsychologue, lira des extraits de son livre lors d'un événement spécial sponsorisé par SFR à 18 heures, le 23 août au Violet Crown Cinema, qui comportera également une séance de questions-réponses avec ce écrivain (qui se pose plein de questions sur ce roman évocateur) et une dédicace. (Julia Goldberg)